Il est parfois démoralisant de préciser qu’à l’investissement locatif, il n’y a pas que des encaissements de loyers mais aussi de nombreuses charges à assurer. Mais cela, ceux qui ont déjà investis dans ce secteur le savent depuis des années. En fait, il suffit de comprendre qu’il n’est pas du rendement locatif comme du rendement boursier qui lui est exempt de frais car, l’immobilier est un bien physique susceptible de se détériorer s’il n’y a pas débours de charges d’entretien. Et il n’y a pas que cela quand on compte également les charges assujetties sur le simple fait d’être un propriétaire, un propriétaire détenteur d’un rendement locatif.
Louer un logement c’est investir
Alors, combien cela peut-il coûter un investissement locatif ?
Tout d’abord il faudra parler du loyer qui, à lui seul, représente l’ensemble des recettes du propriétaire. Les tarifs sont généralement fixés sur la base des prix du marché de la location, de la qualité de l’habitation (emplacement du logement, nombre de mètres carrés…), mais surtout ils sont fixés à l’aide d’un taux de rentabilité raisonnable. Ce taux de rentabilité est obtenu grâce au rapport entre le montant annuel du loyer et la valeur à laquelle à été acquise le logement mis sous location. Actuellement, il arrive que ce taux puisse dépasser les 4% dans certaines zones.
Ensuite, viennent les charges de toute sorte : les charges d’exploitation et d’entretien, les charges foncières, mais aussi les dépenses fiscales.
En moyenne, on évalue les charges d’exploitation à 1/3 du montant des loyers, ce qui représente quand même une somme très importante. Parmi ces dépenses on retrouve les frais liés à l’entretien et à d’éventuelles réfections de l’immeuble mis en location. Il y a en plus une taxe foncière à reverser chaque année, des charges salariales pour rémunérer tous les gestionnaires de l’immeuble ou de l’habitation loué (les employés en somme).
Pour ce qui est des dépenses fiscales elles sont déduites pour la seule raison qu’elles représentent la part de l’état sur le revenu du propriétaire foncier, il s’agit des plus-values. Ces dernières années, et encore en 2012, la fiscalité s’est vue un peu plus alourdi pour les investisseurs immobilier ayant décidé de se tourner vers la location. Ainsi l’imposition s’élève à présent à 32,5%, en regroupant la taxe sur les plus-values immobilières et les prélèvements sociaux qui représentent la cotisation sociale dans ce type d’activité.
Devenir bailleur ?
S’engager dans un investissement locatif est loin d’être une petite affaire. Il est primordial de savoir à l’avance quelles seront les prérogatives en tant que propriétaire, et de même quels seront aussi les désavantages ainsi que les occurrences liés au statut de bailleur. C’est donc un projet à préparer avec minutie, en veillant à avoir toutes les informations utiles et nécessaires à sa portée.
On ne devient pas investisseur locatif sur un simple coup de tête.
Aussi, la première garantie pour espérer la réussite d’un tel projet et ne pas voir les charges exorbitantes annihiler tout l’effort de hausse de la rentabilité locative, il faut procéder aux bons calculs. Cela se fera par ailleurs en s’assurant que le logement se situe dans une zone à forte demande, que l’emplacement ne pourra pas être à long terme facteur de moins-values supplémentaires, voire croissantes. L’investissement locatif peut constituer une très bonne affaire si seulement on part du bon pied, et que l’on arrive à bien évaluer l’impact de toutes les charges par rapport aux recettes, pour enfin réussir de bonnes anticipations.